Pendant des années, j’ai sillonné les routes de Lombardie au volant d’une vielle Fiat 500 – un modèle R de 1974 couleur piscine. Je ne puis compter le nombre de fois où une mamie enthousiaste m’arrêta à un carrefour, s’écriant avec joie qu’elle avait le même voiture étant jeune.
« Joie », c’est le mot qui me revient quand je pense à beaucoup de mes rencontres avec les habitants de ce bout de planète. Est-ce dû à une molécule particulière flottant dans l’air méditerranéen? A la couleur du ciel? A quelque « génie national » insufflant celle-ci à un échantillon spécifique du genre homo sapiens?
J’en ignore les raisons objectives, mais mon expérience me suggère que la gioia – la joie – est une valeur cardinale chez ces gens que l’on nomme Italiens. Loués soient-ils pour cela.