Au début de ce siècle, le PDG du groupe TF1 avait déclenché un tollé en affirmant que son job consistait à vendre du « temps de cerveau humain disponible » aux annonceurs payants de ses chaînes TV.
Aujourd’hui, plus personne ou presque ne s’offusque que des entreprises puissent avoir pour business model le pillage en règle de nos ressources cognitives. On les a même regroupées sous le vocable pudique d’économie de l’attention.
Il est pourtant opportun d’y résister, comme le montre – je l’espère – mon expérience.
Il y a quelques années, je me suis promis, à la suite d’une crise plus ou moins existentielle, de publier un jour un roman. Et bien voilà, nous y sommes : mon premier roman, Été 99 sort ce 21 mars 2023 aux éditions Académia.
Où ai-je trouvé le temps de mener à bien ce projet, en plus d’une vie de famille, professionnelle et sociale bien remplie? Et bien, dans ces heures que je n’ai pas passées à « scroller », « binge watcher », « gamer » sur les plateformes. Il a fallu, bien sûr plus qu’une simple hygiène numérique pour y arriver : une épouse incroyablement soutenante, et une grosse capacité de travail nocturne, par exemple …
N’empêche, quand on me demande « où as-tu trouvé le temps d’écrire ce roman? », je réponds évasivement « à mes heures perdues »… Mais l’étaient-elles vraiment?
1 Comment
Lisez, bordel! · 21 mars 2023 at 7 h 53 min
[…] Été 99, de le lire, d’en parler autour de vous? Comment obtenir cinq secondes de votre temps de cerveau disponible? Vous inciter à l’action sans vous balancer des phrases clinquantes à l’impératif? […]
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