Le mot vintage est fascinant. Magique, même. Ce n’est pas un simple anglicisme comme streching (étirement) ou management (gestion). Car vintage, lui, est intraduisible … Mais cette tare congénitale lui confère un super-pouvoir : en français, il devient un concept nouveau.

Le mot vintage nous permet de caresser l’idée d’une antiquité tendance, d’un passéisme positif, d’une nostalgie inclusive… C’est grâce à lui que j’ai choisi d’intituler mon premier roman Été 99.

Le cadre temporel d’Été 99 a été une évidence, avant même d’en écrire la première ligne : après la chute du mur de Berlin, avant le lancement de l’iPhone. Soit dans ces années où l’on pouvait parcourir les routes d’un monde prometteur dans l’ignorance béate de la déconnexion quasi généralisée.

Le choix de mettre cette ambiance fin de siècle et estivale bien en évidence sur sa couverture, par contre, m’a donné du fil à retordre : n’allais-je pas effaroucher les plus jeunes? Et quid du principe qu’un bon roman d’été se passe de nos jours, pour que l’on puisse mieux s’y projeter?

Rien à craindre, voyons! Car Été 99 serait un roman vintage, c’est à dire : chaleureux, pas clinquant, suranné, convivial, consistant, cool, inspirant, sympa, stylé, engageant, …

Ah!, mais qu’il est magique, ce mot vintage quand il se met à créer du sens! Alors, prêts pour une jolie balade en été 99? Rendez-vous le 21 mars.

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