Vous ne les quittez que pour mieux les retrouver ; il y a de ces lieux auxquels vous ne dites jamais « adieu », toujours « au revoir ». Des lieux qui vous reconnaissent autant que vous les reconnaissez. Des lieux qui, tout en étant à vos yeux un « ailleurs », ont la faculté magique de vous reconnecter à vous-même …

J’ai la chance d’avoir plusieurs de ces lieux chevillés au cœur : une retraite forestière perchée dans le grand Est belge, une vallée alpestre dont les alpages sont mon jardin, un coquet village italien étalant son lungolago sur les rives du Lac Majeur, une cité andalouse aux pierres blondes sculptées par un vibrant soleil, une longue langue de palmiers abreuvés par un fleuve qui se perd dans le désert du Sahara …

On retrouve certains de ces lieux dans mon roman, Été 99. Ce n’est pas un hasard : c’est le parti que j’ai pris quand j’écrivais ce road-trip plein de lumière et de rédemption. Je voulais que la géographie en soit une protagoniste, offrant des lieux où le bien pouvait naturellement surgir du décor, où les rencontres seraient forcément inspirantes… Alors je me suis mis au diapason des bonnes vibrations de mes voyages passés, fidèle aux préceptes d’une littérature en mouvement. Et la Route, divinité bienveillante au centre de ce beau voyage, a fait le reste.

En adoptant ce biais délibérément positif, j’ai voulu dire : « prenez la Route! », « cherchez cet ailleurs qui nourrira votre âme! ». La Route est le fil ; trouverez-vous les perles qui, comme dans Été 99 pour Bernard Avril, en feront un collier que vous aimerez porter?

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